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Page créée le  2 mars 2006

 

 

Les carnets de René

 

 

Le réchauffement de la planète est indiscutable

2005, l'année de la plus faible superficie de glace dans l'Arctique depuis plus d'un siècle.

LONDRES, le 9 février 2006 (Reuters)

Si rien n'est fait dans les vingt prochaines années pour stopper les émissions de gaz à effet de serre, le monde ira à sa perte, préviennent des scientifiques britanniques.

Pour ces experts, dont le conseiller spécial du Premier ministre britannique, les preuves attestant d'un réchauffement catastrophique de la planète sont aujourd'hui "indiscutables" et l'inaction des politiques inacceptable.

"Le changement climatique est plus grave que nous ne le pensions et nous devons agir maintenant", a déclaré Henry Derwent, conseiller spécial de Tony Blair pour les questions climatiques.

Ce cri d'alarme a été lancé lors de la présentation à la presse d'un ouvrage collectif, "Avoiding Dangerous Climate Change" (Eviter le danger d'un changement climatique), auquel ont participé des climatologues, des océanographes, des économistes et des responsables politiques.

Pour Rachel Warren, chercheuse au Tyndall Centre for Climate Change Research, le pic d'émission de dioxyde de carbone doit intervenir au plus tard en 2025 sous peine d'une catastrophe.

Les températures moyennes relevées à la surface du globe sont déjà supérieures de 0,6°C aux moyennes de l'ère préindustrielle, a-t-elle dit lundi soir.

Une augmentation supplémentaire de 0,4°C aurait des conséquences catastrophiques : destruction des barrières de corail, inondations en Himalaya et danger de famine pour des millions d'êtres humains.

Si la hausse est de 3°C, la moitié des projections maximales pour ce siècle, alors 400 millions de personnes seront confrontées à la faim, des espèces animales disparaîtront et des maladies comme la dengue prendront des proportions pandémiques.

"Pour éviter tout cela, il faut que les émissions globales atteignent un pic en 2025 puis reculent de 2,6% par an", a-t-elle dit.

"Mais même dans ce cas nous serions probablement confrontés à une augmentation de 2 degrés en raison du délai de latence. Nous devons par conséquent commencer à nous préparer à nous adapter", a-t-elle ajouté.

La première phase du protocole de Kyoto arrive à échéance en 2012, et les négociations pour la seconde phase n'en sont qu'à leurs débuts. Les Etats-Unis, premier pollueur de la planète, ont rejeté le protocole et créé un Partenariat Asie-Pacifique pour le développement propre avec l'Australie, l'Inde, la Chine, le Japon et la Corée du Sud.


La végétation contribuerait au réchauffement

AFP - 11.01.06

La végétation émettrait aussi du méthane. Les plantes et les forêts, considérées jusqu’à présent comme des "puits" capables d’absorber une partie des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, seraient en fait elles-mêmes des émettrices, selon des chercheurs allemands.

Jusqu’à présent, il était considéré comme établi que le méthane, l’un des six gaz à effet de serre, était principalement diffusé dans l’atmosphère par les micro-organismes vivant en milieux humides, pauvres en oxygène, comme les marais ou les rizières. Mais l’étude publiée dans la revue scientifique Nature datée de jeudi par l’équipe de Frank Keppler, du Max Planck Institute d’Heidelberg (Allemagne), fait état d’émissions de méthane par des plantes vivantes, ainsi que par les feuilles et les herbes sèches.

Les scientifiques estiment que la végétation mondiale émet entre 62 et 236 millions de tonnes de méthane par an et que les feuilles mortes répandues au sol lâchent un à sept millions de tonnes supplémentaires. Ce total représenterait l’équivalent de 10 à 30% des émissions annuelles mondiales de méthane.

Ce résultat a été obtenu à partir d’une série d’expériences et de contrôles en laboratoires et sur le terrain, à l’aide de capteurs permettant de mesurer les émissions de méthane dans la nature. Des plantes et des feuilles ont été enfermées dans des conteneurs et l’air ambiant autour d’elles débarrassé de tout résidu de méthane, afin d’obtenir la meilleure mesure possible des émissions végétales. Les niveaux enregistrés de méthane se sont alors avérés "très sensibles aux augmentations de température", avec des concentrations doublant presque tous les 10°C supplémentaires, entre 30 et 70°C.

"Nous sommes maintenant confrontés à la possibilité que (la plantation) de nouvelles forêts accentue l’effet de serre en émettant du méthane, au lieu de l’atténuer en jouant le rôle de puits pour le CO2", explique le spécialiste néo-zélandais des sciences atmosphériques David Lowe en commentant l’étude pour Nature.

Il considère que ces découvertes constituent une surprise, mais qu’elles pourraient aussi expliquer un certain nombre de phénomènes.

Ainsi, entre 1990 et 2000, les observations par satellite ont permis de détecter un ralentissement des émissions de méthane dans l’atmosphère d’environ 20 millions de tonnes par an. La raison pourrait en avoir été la déforestation accélérée dans la même période, estime Lowe.

De 1990 à 2000, plus de 12% de la forêt tropicale a été dévasté. Dans le même temps, rappelle le chercheur, les satellites ont parfois enregistré des échappées inexpliquées de méthane au-dessus des mêmes forêts. L’étude ne cherche pas à expliquer comment les plantes relâchent du méthane dans l’atmosphère, ni n’avance que certaines d’entre elles en émettraient davantage que d’autres. Elle ne remet pas non en plus en cause le point de vue largement partagé par la communauté scientifique selon lequel l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (dont le principal est le CO2), due à l’utilisation d’énergies fossiles comme le pétrole, le gaz et le charbon, est responsable du réchauffement de la planète.

Sources
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-26394895@7-347,0.html
http://www.rac-f.org/rubrique.php3?id_rubrique=173

 

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