Le premier
générateur utilisant l’énergie des courants marins
Le premier prototype mondial de générateur
utilisant l'énergie des courants
marins, développé par la compagnie Marine Current Turbines (MCT), va
être installé à Strangford Lough en Irlande du Nord. Il devrait être
opérationnel fin 2006. Cette unité financée par le
gouvernement britannique représente un investissement de 4,7
millions de livres (environ 6,9 millions d'euros).

Marine Current
Turbines (MCT) fait fonctionner, en principe, des turbines
semblables à des éoliennes immergées, sauf que ce sont les courants marins qui
les entraînent plutôt que l'air.
Elles peuvent être
installées en mer dans les zones de courants à flux et reflux rapides, ou dans
les quelques zones où les courants océaniques sont ininterrompus, et
suffisamment rapides et importants pour en extraire de l’énergie.
Ceux-ci ont le
principal avantage d’être une source d’énergie beaucoup plus
prévisible que les marées qui en sont à l’origine, contrairement
au vent ou à
l’énergie des vagues qui sont tributaires des aléas climatiques.
La technologie développée par MCT
se compose de 2 rotors à flux axial d’un diamètre de 15 à 20 mètres, chacun entraînant un
générateur par l’intermédiaire d’une boîte de vitesses ressemblant
beaucoup à une turbine hydro-électrique ou une éolienne. Les deux
générateurs de puissance de chaque système sont montés sur des
pièces
semblables à des ailes de chaque côté d’un pylône en acier tubulaire
d’environ 3 mètres de diamètre, lui-même inséré dans un trou foré dans le fond de la mer.
Les turbines immergées,
seront généralement calibrées
de 750 à 1500 KW par unité (selon l’échantillon de courant local et
de la vitesse maximale) et seront groupées en rangées ou « fermes »
sous la mer, dans des
courants puissants, à l’instar des éoliennes alignées pour capter le vent. La principale
différence est que les turbines marines d’une puissance donnée sont
plus petites, (parce que l’eau est 800 fois plus dense que l’air) et
elles peuvent être rapprochées (parce que les courants à flux et reflux
sont normalement bi-directionnels tandis que le vent a tendance à
être multi-directionnel.
Les études d’impact sur l’environnement
effectuées par des consultants indépendants ont confirmé notre
conviction que la technologie ne présente aucun danger pour les
poissons ou les mammifères marins. Les rotors tournent lentement (10
à 20 tours/min) (une hélice de bateau, en comparaison, tourne dix
fois plus vite et de plus nos rotors sont fixés alors que certains navires se déplacent plus
rapidement que les créatures marines ne peuvent nager). Le risque
d’impact des pales de nos rotors est extrêmement faible compte tenu du fait que tous les
animaux marins qui choisissent de nager dans cette zone de courants
puissants sont intelligents et très agiles, et possèdent la capacité d’éviter des collisions
avec des obstacles sous-marins fixes ou à déplacement lent.
Un autre avantage clé de la technologie de
MCT comme technique de production d'une énergie importante est qu’elle est modulaire
: ainsi de petits ensembles de machines peuvent être installés avec
seulement un temps relativement court entre l’investissement et le
moment où ils commencent à engendrer des revenus. Ceci contraste
avec les gros projets hydro-électriques, usines marémotrices,
centrales nucléaires ou tout autres projets impliquant une
ingénierie civile lourde où le temps de réalisation entre
l’investissement et le retour sur investissement peut être de
plusieurs années.
Traduction partielle
(René) de :
http://www.marineturbines.com/technical.htm
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