Un événement à Paris :
le Colloque Maurice Allais
Lundi 22 mai 2006, dans l'amphithéâtre Henri Poincaré
du Ministère de la Recherche, à Paris, s’est tenu un colloque
présidé par Maurice Allais (95 ans) au cours duquel il a exposé les
résultats de ses travaux qui le conduisent à remettre en cause la
théorie de la Relativité. Cet événement qui est pratiquement passé
inaperçu pour les médias pourrait-il conduire à une réorientation de
la physique ?
Qui
est Maurice Allais ?
Il est
plus ou moins connu depuis qu’il a reçu le Prix Nobel d’Economie en
1988, mais ce n’est pas son seul domaine de prédilection, loin s’en
faut.
En
lisant la courte biographie* de Maurice Allais écrite par Michel
Gendrot et l’allocution prononcée par Jacques Chirac, lors de sa
remise des insignes de Grand Officier de la Légion d’Honneur, on a
une idée de cette personnalité hors du commun. A la fois homme de
sciences et homme de lettres, d’une très grande culture, au fait des
grands problèmes de notre temps, s’il n’est pas plus écouté, c’est
peut-être que ses propos dérangent. Raison de plus pour y prêter
attention.
*Sur son site
Ses travaux en
physique
« Tous les travaux scientifiques de Maurice Allais
concernent le domaine de la gravitation, de la vitesse de la lumière
et de l'anisotropie de l'espace.
Ses propres expérimentations l'ont amené à constater
l'existence de phénomènes incompatibles avec les théories
communément admises. Il en a tiré ses propres conclusions selon
lesquelles la vitesse de la lumière n'a pas une valeur constante
mais varie (légèrement) suivant la direction. Ce qui l'a amené à
conclure à l'existence de "l'éther" et à l'anisotropie de l'espace.
Il a été amené à réexaminer ensuite le détail des
résultats des expériences qui avaient été effectuées dans le passé
sur le même sujet aux U.S.A. par Michelson et Morley en 1887, par
Morley et Miller en 1902, 1904 et 1905, et par Miller en 1925, 1926
et 1930. Il a pu ainsi constater que ces résultats contenaient les
mêmes anomalies qui avaient échappé aux expérimentateurs de l'époque
ou avaient été négligées.
Maurice Allais affirme
aujourd'hui avec force que ces anomalies sont réelles et
indiscutables et qu'elles remettent en cause les lois de la
relativité, découvertes par Lorentz et Poincaré, et plus connues
sous le nom de Lois d'Einstein. »
(Michel Gendrot)
Un petit rappel
En
1905, Einstein publie trois mémoires :
·
Une théorie statistique du mouvement brownien.
·
Une interprétation de l’effet photovoltaïque, par la
théorie des quanta de Planck (en contradiction avec la théorie de la
relativité).
·
La théorie de la relativité, à partir des travaux de
Lorentz et Poincaré sur le même sujet.
En 1916, il publie la théorie de la relativité
générale, qui est une extension de la relativité restreinte aux
systèmes accélérés et une nouvelle théorie de la gravitation dans un
univers à 4 dimensions (espace-temps).
La Royal Society et la Royal Astronomical Society de
Londres mirent les moyens nécessaires pour confirmer sa théorie
officiellement. Bien qu’il n’en fut rien, on fit comme si : le mythe
Einstein venait de naître.
En réalité, même s’il fait figure de génie, Einstein
n’a pas découvert ce qu’on a l’habitude de lui accorder :
·
c’est Reimann qui propose l’espace courbe,
·
c’est Minkowski, son professeur de mathématiques, qui
propose le concept de l’espace-temps,
·
c’est Fitzgerald qui vérifie la contraction des
objets avec la vitesse,
·
c’est Lorentz qui propose la constance de la vitesse
de la lumière (constance remise en cause par Allais),
·
c’est Poincaré qui écrit en 1899 que le mouvement
absolu est en principe indétectable,
·
c’est encore Poincaré qui crée le concept du principe
de la relativité en 1904, et la fameuse formule E = mc²,
·
C’est Larmor qui imagine l’histoire des horloges qui
retardent.
Alfven, prix Nobel de physique en 1970, écrit dans La Recherche en
1976, un article intitulé « La Cosmologie : Mythe ou Science » :
« La théorie de la relativité est l’une des plus belles de la
science. Sa beauté mathématique croît encore lorsqu’elle est
formulée dans un espace à 4 dimensions où le temps n’est plus le
temps, mais le temps multiplié par
-1. »
Dorénavant le monde n’est plus compréhensible que par
des initiés, raison de plus pour s’abstenir de penser. La science
n’étant plus accessible à l’intelligence ne peut par conséquent que
tomber dans le domaine des croyances. Et au lieu de garder une
approche empirique, les mathématiciens coupés de la réalité
expérimentale ont engagé la physique dans une impasse pour plusieurs
décennies.
Aujourd’hui, on peut légitimement se poser la question de savoir
pourquoi Einstein fut ainsi projeté sous les feux de la rampe et
encensé par les thuriféraires d’une science élevée au rang d’une
religion. Les raisons étaient-elles des intérêts financiers ou
simplement idéologiques ? Sans doute un peu des deux. Einstein était
sioniste, c’est un fait. Mais il y avait par ailleurs des intérêts
croisés entre la finance et les retombées scientifiques et
technologiques attendues. Il faut se souvenir qu’on avait demandé à
Einstein d’écrire une lettre au président Roosevelt sur la
faisabilité de la bombe atomique. Il y avait aussi la volonté d’en
finir avec une conception figée de la Création, l’expérience de Michelson-Morley donnant d’une certaine
façon raison aux tenants du géocentrisme, de l’anthropocentrisme et
de l’éther.
La théorie de la
relativité
Comme chacun
le sait, les équations de Maxwell régissent les ondes
électromagnétiques, lesquelles se propagent, selon cette théorie,
dans un milieu continu, l’éther. Par conséquent, la vitesse de la
lumière doit être mesurée par rapport à l’éther.
En 1887,
Michelson et Morley mesurent le vent d’éther, conséquence du
déplacement de la Terre sur son orbite. L’expérience ne décela pas
de vitesse de l’éther : la Terre est immobile par rapport à cet
éther.
Dans sa thèse sur la
relativité restreinte, Einstein formule plusieurs postulats :
·
L’éther n’existe pas.
("un
espace sans éther est inconcevable"
c'est A. Einstein lui-même qui l'a dit
dans sa conférence tenue à Leyde
en 1920.
Lire le
texte
intégral
de cette conférence - NdQuanthomme)
·
La vitesse de la lumière dans
le vide est constante.
On ne pouvait
donc plus mesurer expérimentalement la vitesse de la Terre, ce qui
invalidait les expériences de Michelson et de Morley, et le
conduisait à abandonner les transformations de Galilée et à modifier
les lois de la mécanique de Newton.
Dans la
mécanique relativiste, les équations sont invariantes, non plus dans
la transformation de Galilée, mais dans celles imaginées par
Lorentz, ce qui permet de rendre invariantes les équations de
Maxwell.
Les conséquences, toutes plus
ou moins bizarres :
·
Les distorsions du temps.
·
Les variations paradoxales
des horloges mesurant des temps distendus.
·
La contraction des longueurs.
·
La croissance des masses
jusqu’à l’infini (selon la théorie de la relativité, le photon de
vitesse égale à celle de la lumière C, aurait donc une masse
infinie ? alors qu’on nous dit qu’elle est infime).
Selon Albert Einstein
lui-même : les lois de la Relativité sont invalidées. Seul demeure
le principe d'équivalence de l'inertie et de la masse.
Plusieurs scientifiques de
renom n’ont pas hésité à se prononcer contre la théorie de la
relativité :
·
l’atomiste Lord Rutherford
pour qui elle est un non-sens,
·
l’astronome Lane Poor, le Dr
Arthur Lynch, mathématicien, qui a écrit en 1932 « The case against
Einstein »,
·
le Dr Louis Essen,
mathématicien, membre de la Royal Society, qui écrivit une analyse
critique de la relativité,
·
le radioastronome Sir Bernard
Lowell,
·
le professeur Bouasse, de
l’université de Toulouse, etc.
Beaucoup
d’autres physiciens éminents ont admis en privé leur désaccord, mais
ils sont obligés d’enseigner une théorie fausse, tant est puissante
la nomenklatura scientifique.
En son temps,
et dans un autre combat en faveur de la vérité, Claude Bernard
disait :
« Quand le
fait qu’on rencontre est en opposition avec une théorie régnante, il
faut accepter ce fait et abandonner la théorie, lors même que
celle-ci, soutenue par de grands noms, est généralement adoptée. »
Suite aux
expériences concluantes de Miller, la communauté scientifique avait
pris le parti de la théorie contre les faits en dépit de tout bon
sens. Mais pour Maurice Allais, conformément à la pensée de Claude
Bernard, mais aussi de chercheurs comme Max Bom, Vilfredo Pareto… et
Albert Einstein lui-même, « l’Expérience est le seul juge ».
Face à des
attitudes aussi aberrantes, seule une nouvelle génération de
chercheurs pourra remettre la physique sur la bonne voie, à
condition qu’elle suive le sage conseil de Descartes :
« Pour
atteindre la vérité, il faut, une fois dans sa vie, se défaire de
toutes les opinions que l’on a reçues, et reconstruire de nouveau,
et dès les fondements, tous les systèmes de ses connaissances. »
Et pourquoi
pas celui de Charles Péguy :
« On n’est
pas un homme tant que l’on n’a pas, au moins une fois dans sa vie,
tout remis en question. »
L’avenir de la physique
Lord Kelvin
pensait que l’éther est le substrat fondamental de la matière.
Toutes les forces seraient des manifestations de l’éther. L’énergie
serait emmagasinée ou rayonnée par les mouvements de l’éther et
engendrerait selon les circonstances l’électricité, le magnétisme,
la chaleur, la radioactivité, la gravitation… Un retour au concept
d’éther permettrait avec les connaissances actuelles de
réinterpréter les données de la physique et de les unifier. La
théorie dynamique de la matière formulée par
Boscovitch, d’ailleurs
en accord avec l’atome de Bohr et le principe d’exclusion de Pauli,
ne serait peut-être pas à dédaigner. Allard (La relativité,
méprise évidente, 1987) en a donné une définition des
propriétés. Des notions comme le vortex (vortex droit et vortex
gauche), la résonance, l’alternance des forces attractives et
répulsives, l’opposition de l’homogénéité et de l’hétérogénéité
chère à Lupasco avec sa théorie des trois matières, la lumière à
l’origine de la matière… prendraient tout leur sens.
L’incompatibilité entre la physique quantique et la théorie de la
relativité ne serait plus qu’un mauvais souvenir. La physique
quantique, elle-même dans l’impasse, serait revue avec plus de
réalisme. La vraie nature de l’électricité serait peut-être enfin
comprise. De même que le magnétisme et la gravitation. D’une matière
discontinue, on reviendrait à une matière continue, conception plus
en accord avec la spectroscopie qui ressemble à des phénomènes de
résonance. Enfin, on peut rêver que la préoccupation des chercheurs
serait davantage orientée vers la recherche de sources d’énergie
propres et non plus destructrices. (RF)
Les travaux de Maurice Allais en économie politique
Cette
digression n’apporte rien au sujet qui nous intéresse ici, mais il
n’est pas inutile de connaître ses travaux en matière économique.
Entre autres, il a écrit deux livres-clés pour notre avenir :
·
La mondialisation
-La destruction des emplois et
de la croissance -
L'évidence empirique, Ed. C. Juglar, Paris 1999 (647 pages)
·
Nouveaux Combats pour
l'Europe 1995 – 2002 -
Un aveuglement suicidaire - Pour une
autre Europe, Ed. C. Juglar, Paris 2002
Dans ce
livre de 500 pages, il formule un ensemble de propositions
pour réussir la Construction Européenne. Selon son analyse, en
opposition avec la Commission de Bruxelles, la Banque Mondiale, le
FMI et l’OCDE, la libéralisation mondiale des échanges dans un monde
caractérisé par de considérables disparités de salaires réels et par
les délocalisations qu'elles entraînent, est la cause du sous-emploi
qui fausse la répartition des revenus, laquelle crée l’insécurité,
qui elle-même désagrège le tissu social…
Bibliographie
Les Thèmes qui ont
été abordés lors du Colloque sont en relation très étroite avec les
analyses des cinq volumes de Physique Expérimentale publiés par
Maurice Allais * :
- L'Anisotropie de l'Espace. La nécessaire
révision de certains postulats des théories contemporaines. Les
données de l'expérience.
-
L'Effondrement de la Théorie de la Relativité. Implication irréfragable des données de l'expérience.
- Sur l'interprétation des Observations
interférométriques de Michelson. Les Données de l'Expérience. Aucun
vent d'Ether de 30 km/sec, mais un vent d'Ether de 8 km/sec. Une
Extraordinaire Vérification.
- Albert Einstein. Un extraordinaire Paradoxe.
- De très remarquables Régularités dans la
Distribution des Planètes
et des Satellites des Planètes.
*Ces livres sont disponibles
aux Editions Clément Juglar, 62 avenue de Suffren 75015 - Paris. Mme
Annino Tél. 01 45 67 58 06.
Ce Colloque du 22 mai a été
organisé par l’AIRAMA, association créée par
les anciens élèves et amis
du Professeur Maurice Allais :
« Maurice Allais est un grand savant méconnu et ils ont jugé
nécessaire d'agir afin de promouvoir,
auprès des institutions privées ou publiques, nationales ou
internationales, scientifiques ou médiatiques, auprès de la
Communauté Scientifique nationale et internationale, comme auprès de
l’opinion publique, la connaissance et la reconnaissance des
apports, des nouveautés et des percées expérimentales et théoriques
en Physique et en Economie de l’œuvre du Professeur Maurice Allais
(Prix Nobel d’Economie 1988) »
Appel lancé par l’AIRAMA :
« Tous les économistes et tous les scientifiques des sciences de
l'univers sont invités à nous rejoindre. »
Sources :
http://allais.maurice.free.fr/colloqueA.htm
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