Sur la production d'hydrogène :
http://www.physorg.com/news6137.html
Sur les biocarburants :
10/9 Des chercheurs toulousains mettent au point des biocarburants bon
marché
AFP
[ samedi 10 septembre 2005 - 12h19 ]
TOULOUSE (AFP) - Une équipe de l'Institut national des sciences appliquées
(Insa) de Toulouse travaille à l'obtention de biocarburants économiques,
face
au prix élevé du baril de pétrole et au niveau inquiétant des émissions de
gaz à effet de serre.
Ces scientifiques sont parvenus à obtenir une productivité en continu de
bioéthanol 20 à 30 fois supérieure à celle des usines actuellement en
activité,
un résultat prometteur alors que le coût de production des biocarburants
reste encore supérieur en France à celui de l'essence ou du gazole.
Pour cela, le laboratoire de biotechnologie-bioprocédés de l'Insa a mis au
point un bioréacteur à deux étages, dont le second permet l'obtention
d'une
très grande quantité de micro-organismes grâce à une membrane. Par mètre
cube
de moût de fermentation, le procédé mis au point permet d'obtenir 40 kg de
bioéthanol à 8 degrés d'alcool par heure.
A partir de glucose, l'équipe produit également du bioéthanol à 19 degrés
en
deux jours, un résultat jugé lui aussi très performant. "Et nous n'avons
pas
encore atteint les performances limites", rappelle Xavier Cameleyre,
ingénieur de recherche à l'Insa.
Le bioéthanol français, issu principalement de la betterave et du blé,
ainsi
que le biodiesel, extrait des oléagineux et commercialisé sous
l'appellation
de diester, sont utilisés respectivement comme additifs au carburant pour
les moteurs à essence et diesel.
Le bioéthanol peut être incorporé directement à l'essence jusqu'à hauteur
de
10% sans modification du moteur. Les Brésiliens, premiers producteurs à
partir de la canne à sucre, au prix actuel de 0,13 dollar le litre,
l'utilisent
pur pour un parc automobile adapté de 3 millions de véhicules et rêvent
d'inonder un marché européen encore verrouillé.
En 2004, 430.000 tonnes de biocarburant ont été produites en France, où il
bénéficie d'exonérations partielles de TIPP (taxe intérieure sur les
produits
pétroliers).
En 2003, une directive de l'Union européenne avait fixé comme objectif
l'incorporation de 2% de biocarburant aux carburants en 2005, une
proportion qui
devra passer à 5,75% en 2010. Ceci ferait alors bondir à 371.000 hectares
(contre 125.000 en 2005) en France la superficie en "blé et betteraves
éthanol"
nécessaire.
Et l'enjeu n'est pas qu'économique: chaque tonne de bioéthanol utilisée
fait
diminuer la quantité de CO2 émis de 2,5 tonnes.
Soutenue par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de
l'énergie) et la région Midi-Pyrénées, l'équipe toulousaine travaille
également à
partir de paille de blé et de bois. "Notre mission, c'est d'être
avant-gardistes, de valoriser d'autres substrats, pour multiplier les
sources
d'approvisionnement, diminuer les coûts et offrir des débouchés à
l'agriculture locale", explique Xavier Cameleyre.
Ce chercheur est plus particulièrement chargé, à travers le Centre
régional
d'innovation et de transfert de technologies bio-industries, de transférer
ces recherches du stade laboratoire au stade pré-industriel, prélude au
choix
des investisseurs pour 2008-2010.
En mai dernier, en effet, le gouvernement a lancé une nouvelle phase du
plan
biocarburants pour cette période avec des agréments fiscaux
supplémentaires,
portant sur 700.000 tonnes dans la filière biodiesel et 250.000 tonnes
dans
la filière éthanol en 2008, soit trois nouvelles usines par filière.
Sur les cellules photovoltaïques :
Une équipe de recherche du Centre de Recherche danois Riso dirigée par le
professeur Frederik Krebs vient de déposer un brevet pour des cellules
solaires
à base de plastique.
L'invention des cellules solaires a été une révolution dans le domaine de
la
production d'énergie car elles seront capables de fournir de l'énergie
gratuite aussi longtemps que le soleil brillera. Le problème est que les
cellules
solaires actuelles (à base de silicium) sont si chères que leur
utilisation
n'est pas rentable sur de grandes surfaces.
Des cellules solaires en plastique avaient déjà été développées par le
passé
mais leur durée de vie n'excédait pas 14 jours.
Frederik Krebs et son équipe sont parvenus à fabriquer des cellules
solaires
en plastique capables de fonctionner pendant 2 a 3 ans et qui coûtent 50
fois moins cher au m2 que celles à base de silicium.
Même si les cellules solaires en plastique sont aujourd'hui moins
productives que celles en silicium (elles produisent entre 5 et 10 fois
moins énergie), l'équipe de Riso compte bien améliorer cette productivité
dans les
prochaines années.
L'utilisation du plastique permet d'autre part d'obtenir une plus grande
flexibilité et ainsi d'augmenter le nombre des applications possibles. On
pourrait par exemple produire des couvertures en cellules solaires
plastiques
adaptables à différentes formes.
Selon Frederik Krebs, les cellules solaires en plastique sont prêtes à
être
utilisées comme substitut de batterie dans de petits objets électroniques
tels que les thermomètres, les montres ou les calculettes. Mais dans
quelque
temps, il sera possible d'utiliser cette technologie pour chauffer des
maisons.
Contacts :
- Frederik Krebs, Centre de Recherche Riso - tel : +45 46774799 - email :
_frederik.krebs@risoe.dk_ (mailto:frederik.krebs@risoe.dk)
Sources : Jyllands-Posten, 16/07/2005 ; Copenhagen Capacity, 05/08/2005
Rédacteur : E. Rey
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