ENERGIE - DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE SANS DETRUIRE L'ENVIRONNEMENT
"Il n'y a pas de crise de l'Energie, mais simplement une crise d'Ignorance" B. Fuller

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08 octobre 2003




Voici deux articles, dont le sujet est toujours d'actualité, et qui ont été publiés dans 2 numéros de Télérama 2751 et 2756 respectivement du 2 octobre et 6 novembre 2002.
Ces articles sont de Christian Sorg dans sa chronique Post-scriptum.

Malgré leur ancienneté nous les reprenons dans leur quasi-totalité, parce ce que les éléments figurant dans ces deux pages permettent de nourrir la réflexion.
Ensuite, à chacun d'emboîter les pièces du puzzle à son idée avec les autres nouvelles de cette page...

L'hydrogène, ça gaze !

On y chercherait en vain la moindre allusion dans les 100 minutes pour convaincre de Raffarin, dans la récente campagne électorale allemande ou dans le prochain discours de Bush.

C'est pourtant une nouvelle auprès de laquelle toutes les autres apparaissent comme des frivolités, qu'il s'agisse du retour du chômage, du krach rampant de la Bourse, des bruits de guerre en Irak ...

Dans un livre publié cette semaine aux éditions La Découverte, L'Economie hydrogène, le sociologue américain Jeremy Rifkin annonce rien de moins que la fin du pétrole avec pour conséquences une révolution économique planétaire et une nouvelle Renaissance, plus considérable que la précédente, puisque celle-ci toucherait, cette fois, l'ensemble de l'espèce humaine.

En dernière analyse, nous rappelle Rifkin, les civilisations sont fondées sur la manière dont elles exploitent l'énergie nécessaire à leur survie. Il y eut d'abord le bois, unique combustible pendant des millénaires. Quand celui-ci vint à manquer, il fut progressivement remplacé par le charbon, puis par le pétrole et le gaz naturel, ce changement de régime entraînant la révolution industrielle que l'on sait. Mais l'ère des combustibles fossiles touche à sa fin. Ils ne sont pas inépuisables. Les hommes ont tout intérêt à se convertir à une nouvelle forme d'énergie avant qu'il ne soit trop tard.

Le carburant de demain, c'est l'hydrogène ''... élément le plus léger, le plus simple et le plus répandu dans l'Univers... '', rappelle Rifkin. Sur terre, on trouve de l'hydrogène un peu partout, et notamment dans l'eau. On trouve de l'eau, donc de l'hydrogène, dans les océans, dans les calottes glaciaires, dans tous les êtres vivants, dans le vin, dans le gaz. Contrairement aux hydrocarbures, que la nature a dispersés dans des pays souvent peu fréquentables, l'hydrogène est réparti équitablement sur toute la planète. Grâce aux piles à combustible, qui fonctionnent, si l'on veut, sur le principe d'une électrolyse à l'envers, l'hydrogène permet de produire de l'électricité. A volonté. Pour presque rien, du moins quand ces fameuses piles seront fabriquées à grande échelle. D'autre part, une pile à hydrogène ne rejette que de l'eau. C'est la plus propre des centrales électriques. C'est aussi la plus démocratique. Avec un appareil de la taille d'un réfrigérateur, chacun pourrait produire sa propre électricité, au Sud comme au Nord. La fracture énergétique - un quart de la population mondiale n'a toujours pas accès à l'électricité - disparaîtrait.

Une énergie inépuisable, bon marché, non polluante, égalitaire...Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ? L'ennui, dit Rifkin, c'est que tous les lobbys du pétrole, notamment américains, freinent des quatre fers. Bush et son vice-président, qui ont tous deux fait fortune grâce au pétrole, ne trépignent pas d'impatience pour nous aider à entrer dans l'âge de l'hydrogène.

Celui-ci arrivera pourtant, prédit Jérémy Rifkin

Comme pour lui donner raison, General Motors présente au Mondial de l'automobile une voiture fonctionnant uniquement à l'hydrogène.

Et Christian Sorg poursuit :

C'est donc l'esprit en fête et le coeur léger - on n'assiste pas tous les jours à la naissance d'une nouvelle civilisation - que nous voulions nous rendre Porte de Versailles pour admirer le prototype, quand nous sommes tombés sur le dernier numéro du mensuel La Recherche, qui consacre justement sa couverture à la voiture à hydrogène. Hélas, il nous fallait déchanter encore plus vite que nous nous étions enthousiasmé.

La voiture à hydrogène n'a aucun avenir, dit en substance La Recherche, qui semble militer pour des véhicules hybrides, fonctionnant à la fois à l'essence et à l'électricité. La Recherche publie le dessin d'un véhicule hybride - c'est une bonne vieille berline confortable comme on les aime - et celui d'un véhicule à hydrogène : les neuf dixièmes de l'habitacle de ce dernier sont occupés par la fameuse pile à combustible, le réservoir et différents appareillages ne laissant pour tout espace au conducteur qu'un petit strapontin serré contre le volant.
Alors que Hy-Wyre, la voiture à hydrogène de General Motors, est un élégant prototype, celui de La Recherche ressemble à la station Mir première génération ou à la camionnette d'un dépanneur en plomberie un peu négligent.

On est en droit de soupçonner le rédacteur et le dessinateur de La Recherche de certaines accointances avec l'industrie pétrolière. Pourquoi tout ce barouf autour de l'hydrogène ? demande La Recherche. A cause du ''lobby de l'hydrogène'' répond le mensuel.
C'est vrai, on ne se méfiera jamais assez du lobby de l'hydrogène, même si ce n'est pas lui, autant qu'on sache, qui prépare la guerre avec l'Irak.


L'hydrogène représente 90 % de la masse de l'Univers. Et on ne pourrait même pas l'utiliser dans nos moteurs ?

A la suite du courrier d'un lecteur (qui doute de voir publier sa mise au point et accuse le journal d'écrire des énormités) Christian Sorg a repris sa plume. Voici donc la suite de son premier article

l'hydrogène n'existe pas à l'état naturel et pour le produire il faut de l'électricité, dit ce lecteur qui explique ensuite en prenant 1994 comme référence, que nous avons utilisé, en France, pour nos transports routiers, 50 millions de tonnes de produits pétroliers. Si nous avions roulé à l'hydrogène, il aurait fallu, pour fabriquer par électrolyse ce nouveau carburant, que la France double son parc de centrales nucléaires. En effet explique ce lecteur (ndlr : nous ne reproduisons pas ici tous ses calculs), ces 50 millions de tonnes correspondent à une puissance énergétique de 70 x 10 3 mégawatts, les centrales cette année là étant arrivées à une moyenne de 40 x 10 3 mégawatts.

En d'autres termes, comme on l'aura compris, l'économie hydrogène c'est pas gagné.

...Outre que nous sommes assez nuls en physique, nous péchions plutôt par ''petités'', si l'on nous permet ce néologisme, puisque nous tentions, sur une maigre page, d'évoquer une étude qui en fait plusieurs centaines. De nombreux lecteurs nous ont reproché d'omettre bien des paramètres, ce dont nous convenons volontiers.

En prenant pour exemple la voiture à hydrogène, nous n'avons guère rendu service à Jeremy Rifkin, pour qui l'usage de ce gaz dépasse de loin la question des transports. En remplaçant le pétrole, comme source d'énergie principale, par l'hydrogène, explique Rifkin, notre économie romprait avec le centralisme bien peu démocratique qui l'a caractérisée aux XIX e et XXe siècles. Ce serait la fin des grandes unités - les centrales électriques si bien nommées - qui distribuent de l'énergie à des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes. Tous les acteurs de la société - individus, collectivités, petites ou grandes entreprises - produiraient, grâce à l'hydrogène leur propre électricité. Sur le modèle d'Internet, censé mettre le savoir humain à la portée de tous, le sociologue imagine un ''hydronet'' grâce auquel chacun, dans un grand libre-échangisme certes un brin utopique, pourrait consommer mais aussi distribuer comme bon lui semble de l'énergie. Notons au passage que cet éparpillement populaire de la production électrique permettrait d'éviter les grandes pannes qui pénalisent de grandes populations, comme un excès de sel sur quelques pylônes d'EDF nous l'a montré la semaine dernière, paralysant dans le Nord de la France des dizaines de milliers d'abonnés. De même, il ôterait aux saboteurs de tout poil des objectifs presque trop faciles : à l'heure de l'hyper-terrorisme, l'hyper-centralisme de la production d'énergie est le vrai tendon d'Achille des sociétés industrielles, pour ne rien dire des sociétés postindustrielles, celles de l'information, les ordinateurs ne fonctionnant pas autant qu'on sache à la bougie.

" J'ai quelques kilowatts en trop cette semaine, ça vous intéresse ? Non, non, vous ne me devez rien, vous me les rendrez à l'occasion '' voilà la société qu'imagine Jeremy Rifkin, une société conviviale, où régnerait l'égalité des chances énergétiques - l'hydrogène est l'élément le plus répandu sur Terre comme dans tout l'Univers - et où par la même occasion, une guerre avec un pays producteur de pétrole n'aurait plus beaucoup de raisons d'être. Fantasme ? Aberration ? Point du tout, le lecteur critique en convient. Simplement cet ingénieur en physique retraité de l'Aérospatiale dit qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs, ni un réservoir d'hydrogène (250 litres minimum, vu l'état actuel des techniques) dans un coupé sport. "

ndlr : pas de réservoir d'hydrogène dans un coupé sport : alors là, nous sommes bien d'accord...Mais dans ces articles la production d'hydrogène à bord des véhicules ou dans des générateurs domestiques ou industriels fixes est malheureusement oubliée, elle. Et pourtant, c'est bien vers ce genre de technique que nous estimons urgent de se tourner. Ce serait un grand pas vers une démocratie (plus que virtuelle actuellement), que de donner l'indépendance énergétique aux citoyens que nous sommes grâce à une décentralisation maximum fournie par des solutions simples.
En ce moment même, ce qui se passe en Californie devrait nous inciter à réfléchir : le consommateur moyen - déréglementation oblige - va devoir payer son kW 3 fois plus cher qu'avant...






Influence prévisible du réchauffement climatique sur l'alimentation

Autre information pas trop optimiste (désolés ;-(((...) mais pour compenser il y a quand même sur notre site certains montages concrets, pas du tout utopiques



Cette carte représente l'évolution des températures en 2100 si la concentration de CO2 dans l'atmosphère double d'ici-là : en jaune, orangé et rouge, les zones très chaudes, en bleu et vert, les zones plus froides. Cette carte est extraite de l'Atlas de l'alimentation dans le monde. (Ed.Autrement).

Pourquoi alimentation ? parce qu'il y a des relations méconnues entre le réchauffement terrestre et l'agriculture mondiale donc l'alimentation.

Nicolas Delesalle (Télérama n° 2767 du 22 janvier 2003) ajoute :

Quelles sont les réjouissances à venir ? Inondations des basses plaines fertiles dans des pays comme le Bangladesh, infiltration de l'eau de mer dans les nappes aquifères et ''salinisation'' des sols des zones côtières, perturbations du débit des principaux fleuves, disparition du Gulf Stream, entraînant paradoxalement un refroidissement et un affaiblissement de la production alimentaire en Europe. Possible aussi que les récoltes en Asie du Sud, en Afrique subsaharienne et en Indonésie déclinent, rendant ces régions de plus en plus dépendantes de l'importation de vivres - le pays donateur se servant des dons comme d'un moyen d'influencer la politique du pays bénéficiaire...

Mais le tableau n'est pas si sombre. En Afrique, d'immenses régions propices à l'agriculture ne sont pas encore exploitées parce que infestées par la mouche tsé-tsé, que l'on envisage de stériliser en masse !

Autre stratégie : l'utilisation de céréales génétiquement modifiées, aptes à supporter un climat de plus en plus chaud. Les pays pollueurs, responsables du réchauffement, écouleront-ils ainsi tranquillement leurs stocks d'OGM ?

Ndlr : no comment






Quelques adresses

http://home.arcor.de/free.energy/Wasserautos.htm

Ce site est en allemand, langue connue de certains de nos lecteurs, sinon il faut des amis traducteurs ou un bon logiciel. Mais nous le signalons car, outre les Lifters de Jean-Louis Naudin qui y figurent.
http://home.arcor.de/free.energy/Levitationsflugscheiben.htm

il y a de nombreuses photos de la voiture de Daniel Dingle, et même des liens vers des pages en anglais.
http://home.arcor.de/freie.energie/Dingel%20Galerie.htm

Un petit tour sur ce site peut apporter de l'eau au moulin des expérimentateurs de " moteurs à hydrogène ". Il y a aussi les systèmes de Carl Cella, Fellenberg (très voisins de JoeCell), Archie Blue, Garrett, Schwarzwälder et l'accès à des schémas utiles pour ceux qui planchent sur le WFC de Meyer.

Une " Joe Cell " sur un moteur de bateau V-8


La voiture de Stanley Meyer




Schéma extrait du brevet US4936961 du 26-06-1990 de Stanley Meyer
et un des 14 schémas figurant dans ce site http://automorrow.com/articles/meyers.html



Les voitures de Daniel Dingle et Carl Cella





INFO ENVIRO 2B Date de mise en ligne : 24 juillet 2003

La cogénération, bientôt dans les foyers britanniques

Deux des principaux distributeurs d'énergie au Royaume-Uni, British Gaz et Powergen, viennent d'annoncer la commercialisation prochaine de nouvelles chaudières domestiques utilisant la cogénération pour produire à la fois de la chaleur et de l'électricité.
Microgen, filiale de British Gas, a créé un procédé qui réutilise les gaz d'échappement de la chaudière pour alimenter un moteur. Ce dernier fonctionne alors sur le principe d'une pompe à chaleur pour produire de l'électricité. L'énergie ainsi engendrée peut ensuite être consommée par le foyer ou bien transmise au réseau local. Le coût initial de ce cogénérateur est assez élevé, environ 2.900 euros, soit près de 1.000 euros de plus qu'une chaudière classique. Mais il permettra une réduction de la facture d'électricité de l'ordre de 215 euros par an. L'investissement supplémentaire sera donc rentabilisé au bout de cinq ans. British gas espère commercialiser cet appareil d'ici la fin 2004.
De son côté, Powergen, en collaboration avec la compagnie néo-zélandaise Whisper Tech, a également mis au point un cogénérateur à usage domestique, "WhisperGen". Les tests, réalisés par la société au cours des trois dernières années auprès de 50 foyers britanniques du Suffolk et du Cheshire, ont été très concluants. Dès cet hiver, Powergen va donc mettre sur le marché 400 cogénérateurs dans ces deux régions. Par la suite, si la réaction des consommateurs est positive, la société prévoit d'étendre la commercialisation à l'ensemble du pays.
Les deux distributeurs estiment que ces procédés vont permettre de réduire de 20% les émissions de CO2 (dioxyde de carbone) de leurs utilisateurs, soit 1 à 2 tonnes de CO2 par foyer et par an. Le gouvernement britannique compte beaucoup sur de telles installations pour améliorer le rendement énergétique à l'intérieur des foyers.
Microgen http://www.microgen.com

Pour lire le communiqué de Powergen,
http://www.pgen.com/news/default.asp?display=détail






Biodiesel au bois

Dans le cadre d'un projet de recherche soutenu par le ministère fédéral allemand de l'Economie et du Travail (BMWA), des chercheurs de la division Recherche et technologie du constructeur automobile DaimlerChrysler AG ont mis au point un carburant diesel synthétique à partir de résidus de bois. Des recherches vont être poursuivies pour déterminer si ce biodiesel, baptisé "Biotrol", peut être utilisé pur ou bien s'il nécessite d'être mélangé. Le constructeur automobile doit également s'intéresser à la rentabilité du produit. Le coût de fabrication d'un litre de biotrol (0,7 euro) est 2 ou 3 fois plus élevé qu'un carburant traditionnel. Pour en savoir plus sur le site de DaimlerChrysler (en anglais)

http://www.daimlerchrysler.de/index_e.htm?/news/top/2003/t30630a_e.htm

à bientôt


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