ENERGIE - DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE SANS DETRUIRE L'ENVIRONNEMENT
"Il n'y a pas de crise de l'Energie, mais simplement une crise d'Ignorance" B. Fuller

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Les Nouvelles de Quant'Homme - Page créée le 10/12/2004 et accessible aussi par www.quanthomme.com  

10 décembre 2004

- Fusion Froide
- Fusion Chaude
- Pétrole: les réserves s’épuisent
- Nos commentaires
- Vers l’industrialisation des carburants verts
- Lettre ouverte au monde par Eugène Mallove


Fusion Froide

Le Ministère de l’Energie US a rendu public le 1er décembre 2004 le rapport sur la Fusion Froide issu de la réflexion de 18 scientifiques.

Les avis ont été très souvent partagés, la moitié des rapporteurs et même parfois les 2/3 n’étant pas d’accord sur les résultats annoncés (comme par exemple l’émission de chaleur excédentaire bien au-delà de ce que les réactions chimiques seules peuvent expliquer) dans les documents fournis et / ou étudiés lors des présentations faites le 23 août 2004.


Ils ont souvent émis l’avis que certaines mesures n’étaient pas convaincantes car les expériences n’étaient pas assez prolongées dans le temps (alors que des mesures d’énergie excédentaire ont pourtant été faites sur des semaines).

Les suppositions portant sur les modèles théoriques expliquant la production d’4He, ont attiré leur attention. Pour expliquer la quantité d’ 4He dans certaines mesures ils ont pensé à une contamination par l’air ambiant – ce que dénonce Jed Rothwell ‘’ Il n’y a pas de preuve de cela. Dans une expérience de McKubre décrite dans le document soumis au comité d’enquêteurs le taux d’He a grimpé bien au-dessus de la concentration atmosphérique, une fuite d’air aurait réduit la quantité d’He ce qui n’a pas été observé…’’

Toutefois même les plus sceptiques sont tombés d’accord sur le fait que des travaux portant sur les concordances proton – tritium à faible niveau pouvaient être une voie d’étude à suivre pour arriver à une conclusion nette.

Mais au final aucun rapporteur n’a recommandé un financement fédéral concentré sur le programme de réactions nucléaires à basse énergie.

Alors que des progrès ont été faits dans la sophistication des calorimètres depuis 1989, les conclusions auxquelles sont parvenus les enquêteurs sont similaires à celles du rapport de 1989.

Ils ont identifié un certain nombre de domaines de recherche qui pourraient être utiles pour apporter une résolution aux controverses de ce champ d’étude qui pourrait bénéficier des processus habituels (travaux revus par les pairs) avec papiers soumis aux ministères et aux journaux.

La publication de ce rapport n’a pas soulevé d’enthousiasme mais plutôt des propos assez déçus de la part de chercheurs intéressés. Le Dr Michael McKubre par exemple a dit « que les conclusions étaient ‘’modérément positives’’ en entérinant une certaine considération pour une recherche ultérieure »

Tous les documents peuvent être vus sur le site du Ministère de l’Energie US http://www.sc.doe.gov
http://www.science.doe.gov/Sub/Newsroom/News_Releases/DOE-SC/2004/low_energy/
http://www.science.doe.gov/Sub/Newsroom/News_Releases/DOE-SC/2004/low_energy/CF_Final_120104.pdf
http://world.std.com/~mica/cft.html

Fusion Chaude

L’Europe menace de se passer des Japonais pour construire le nouveau réacteur à Fusion chaude ITER (6 milliards de dollars).
Chine et Russie financent le site français de Cadarache, les USA et la Corée soutiennent son rival japonais à Rokkasho.
Aucune décision n’a été prise lors de la dernière rencontre internationale de Vienne en novembre 2004. Mais le conseil européen a donné mandat à la commission européenne (l’exécutif de l’Union) de démarrer ITER avec le moins de partenaires internationaux possible si aucun accord ne pouvait se faire avec le Japon. Satoru Ohtake, directeur de l’énergie de fusion au Ministère de la science japonais comprend que l’Europe s’est engagée dans cette attitude pour faire une pression sur eux, ce qui, selon lui, causerait des dommages importants dans la collaboration scientifique internationale et briserait la confiance.
Les autorisations légales pour construire ITER en juin 2005 pourraient advenir à la fin de cette année (2004).

Pétrole : les réserves s’épuisent
Une pénurie certaine est prévisible pour 2007

Extraits de l’article de Michael C. Ruppert http://www.hopedance.org/new/issues/47/article2.html
d’après un discours prononcé au Commonwealth Club San Francisco le 31 août 2004.
M Ruppert est l’auteur d’un ouvrage récent ‘’Crossing of the Rubicon: The Decline of the American Empire at the End of the Age of Oil, (Franchir le Rubicon ou le déclin de l’Empire américain à la fin de l’âge du pétrole).

Article repris par www.integrityresearchinstitute.org dans Future Energy eNews du 5 décembre 2004

Nous n’apprendrons rien à personne en disant que ce pétrole est partout dans nos civilisations, dans notre vie courante et qu’il vaudrait mieux le conserver pour des usages plus nobles.

Nous empruntons ces extraits à l’excellent article de Michael Ruppert :

« Il y a entre 600 et 700 millions de véhicules à moteur à combustion interne sur la planète. Même si on faisait tourner 600 millions de nouveaux véhicules fonctionnant avec autre chose, quelle serait la demande en pétrole compte tenu de sa présence partout, pneus compris ? ...
Les ventes de véhicules faites par G. M. en Chine ont grimpé de 300 % en un an. La Chine vient de remplacer le Japon en tant que second plus grand importateur de pétrole et est désormais en compétition avec les USA pour ce qui reste de réserves sur la planète.
M Ruppert passe rapidement sur la contribution de l’hydrogène ? mauvaise plaisanterie qui crée de faux espoirs car selon le EV Magazine, la durée de vie moyenne d’un moteur à pile à hydrogène, pourtant très cher est de 200 heures (ndlr : chiffre étonnant).

Rapide survol de l’état des réserves en pétrole

Les gisements sont en déclin rapide depuis 1962, et la demande a fait une montée vertigineuse.
L’année 2007 devrait être capitale, c’est l’année où la production n’irait plus avec la demande, selon une étude publiée dans Petroleum Review. L’étude porte sur des méga projets : ceux ayant des réserves de l’ordre de plus de 500 millions de barils et le potentiel de produire plus de 100.000 barils/jours.

N’oublions pas que la planète consomme un milliard de barils de pétrole (ou 2 méga gisements) tous les 11 à 12 jours.

Le taux de découverte de méga projets s’est réduit à presque rien : en 2000 : 16 découvertes, en 2001 : 8 et en 2002 seulement 3. Comme il s’écoule en général 6 ans (au mieux 4 s’il existe une infrastructure) entre découverte et production…
En 2003, 7 nouveaux projets ont commencé à produire, en 2004 on pense en voir 11, 2005 sera le sommet avec 18 projets attendus, en 2006 on chute à 11. Mais en 2007 seuls 3 nouveaux projets sont prévus pour entrer en production suivis de 3 en 2008. Aucun nouveau projet n’est en piste pour 2009 et 2010.

Le tiers du pétrole consommé sur la planète provient de champs qui s’épuisent à un taux de 4 %, chaque année la capacité globale de production diminue de plus d’1million de barils / jour, seules de nouvelles productions pourraient compenser ce déclin.

Fragilité du système de production globale

Il suffit d’un sabotage de pipe line en Irak et en un jour les prix grimpent. Annonce-t-on que Vladimir Poutine ralentit le géant pétrolier russe Yukos et les prix chutent ou grimpent si on dit qu’il va vendre ses actifs et confisquer ses liquidités. On s’inquiète de voir si Hugo Chavez, au Venezuela pourrait être destitué et les prix grimpent. Observez Chavez, méprisé par l’administration Bush, qui a gagné sa septième élection en autant d’années et les prix chutent.

Malgré des assurances répétées du gouvernement saoudien qu’il pouvait et était en train d’augmenter la production, il y a de plus en plus de preuves qu’il ne peut pas. Le pic de production est atteint : à Ghawar, le principal gisement super géant découvert il y a plus de 60 ans et qui aurait des réserves estimées à presque 100 millions de barils on pompe 55 % d’eau et quand ce pourcentage arrive entre 70 et 80, les gisements s’effondrent. La course à la production accélère la destruction de champs pétrolifères qui, autrement, pourraient durer plus longtemps.

Il faudrait découvrir 3 nouveaux Ghawars dans les 10 à 15 prochaines années, mais il n’y en a eu qu’un et pas d’autre comme ça depuis.
En 2003 selon une major du pétrole on n’a pas découvert un seul méga gisement de l’ordre de 500 millions de barils ou plus.

En 2007 la capacité de production aura décliné de 3 à 4 millions de barils/jour, compensés par les 8 attendus des projets à venir dans les prochaines années. Reste donc 4 millions de capacité d’épargne mais comme la demande globale monte de 1 million de barils/jour chaque année il suffit de 3 ans pour que le petit million d’économie restant disparaisse, probablement avant 2008.

Sauf grandes guerres ou destruction d’infrastructures, la fourniture de pétrole paraît pouvoir tenir jusqu’en 2007, il pourrait même y avoir des baisses de prix, mais les pénuries devraient se produire en 2007 particulièrement si quelque chose stoppait une partie de la production. Si aucun nouveau projet n’est trouvé, à la fin de l’année de sévères pénuries arriveront sans autre cause que la demande croissante...

Le problème des prix actuels du pétrole viendrait du fait que l’on manque de raffineries, et que l’on n’en construit plus, mais c’est tout simplement parce que les pétroliers n’entreprennent plus de projets coûteux d’exploration ni de constructions sachant qu’il n’y a plus beaucoup de pétrole à trouver.

En 10 ans il faudrait trouver 10 nouveaux gisements comme ceux de la Mer du Nord. Le Britain's North Sea, comme Alaska's North Slope sont en train de tarir : les plateformes ferment, les employés se retrouvent au chômage.

L’ancien ministre de l’écologie anglais Michael Meacher dit : « nous allons vers la plus forte et peut-être la plus violente dislocation de la société »

Face à la pénurie annoncée de nombreux états prennent des mesures

Le plus grand fournisseur d’électricité d’Angleterre a annoncé une augmentation de 40 % de ses tarifs pour 2005. Quand le déclin de la production de pétrole en Mer du nord a été annoncé, tous les prix ont doublé l’an passé et la menace d’un chômage important est là.

L’Argentine qui fait face à une grave crise menaçant la sécurité de toute la région a réduit de 15 % ses exportations de gaz naturel vers le Chili, menaçant ainsi la production d’électricité chilienne. L’Argentine cherche du pétrole pour produire son électricité et pour ses transports alors que les fournitures aux ménages ont diminué.

Selon la BBC de nombreux pays d’Asie craignent pour leur économie.

Il y a seulement 2 semaines, l’Australie, anticipant sur de futures crises, a ordonné un examen d’urgence sur le carburant. En juin ils ont fait des tests pour voir comment le gouvernement et le pays se comporteraient en cas de pénurie de pétrole.

Le 25 août 2004 le Brésil a ouvert des négociations avec l’Equateur pour remplacer ses ressources pétrolières en baisse.

Quant à la Chine avec des récoltes qui diminuent rapidement, on craint une grave crise alimentaire. Hong Kong, Hangzhou et Shangai sont confrontés à des coupures qui stoppent l’activité des usines, et des commerces. Les importations chinoises de pétrole ont augmenté de 15 % dans le seul premier trimestre 2004. Anticipant un conflit armé dans la région, la Chine a décidé la construction d’un pipe-line traversant la Birmanie et allant à l’Océan Indien de manière que les tankers alimentant la soif grandissante de la Chine n’aient pas à passer dans une région qui devient très dangereuse.

L’Allemagne va instituer des ‘’passeports énergie domestique’’ et a entrepris de sérieux efforts dûment planifiés pour réduire la consommation d’énergie. Le chancelier Shroeder, à la suite des révélations que Shell avaient revu 4 fois dans l’année ses estimations des réserves, demande au pays du G8 de mandater une transparence totale et vérifiable dans tous les chiffres sur les réserves pétrolières.

L’Inde, dont les importations ont grimpé de 23 % en un mois se dirige vers une réserve stratégique de pétrole.

L’Indonésie membre de l’OPEC a annoncé que sa production chuterait de façon significative vers 2008 .

Le Japon, ignorant l’opposition inflexible de Washington a signé un important contrat sur le pétrole avec l’Iran, en même temps qu’il se querelle avec la Chine, le Vietnam et les Philippines sur des gisements relativement petits dans les îles Spartaly dans la Mer du sud chinoise. Trois lois ont été introduites au parlement japonais : elles suspendraient sa constitution non violente et permettraient un réarmement à grande échelle.

La Russie, ayant récemment admis que ses réserves de pétrole sont limitées et que la production pourrait commencer à baisser vite dans les 5 prochaines années, a annoncé la construction d’un pipe line allant de ses gisements de Sibérie aux ports du Pacifique, Vladivostok et Sakhalin. Elle est ainsi d’accord pour vendre son pétrole au Japon, à la Corée et au Philippines. L’autre choix pour les Russes était de faire arriver le pipeline en Chine centrale.

"This Week in Petroleum", a publié que des pays qui ne font pas partie de l’OCDE ont commencé à faire des réserves et se sont mis à acheter tout ce qu’ils peuvent même à des prix qualifiés par certains d'inflationnistes.

En Thaïlande, des couvre-feux ont été imposés deux nuits par semaine…

Dans le monde entier les compagnies pétrolières n’investissent plus, elles vendent leurs actifs, licencient des employés. La semaine dernière le géant Total a fait une offre d’achat de Royal Dutch Shell.

Ici, aux USA les prix du pétrole ayant grimpé, de grandes compagnies aériennes (United) ont songé à faire une razzia sur les fonds de pension de la société pour compenser les coûts plutôt que d’être en faillite.

Et ceci n’est que le début…

Notez bien que lors des dernières élections américaines aucun des candidats n’a parlé de toutes ces choses au peuple…

Et Michael C. Ruppert conclut : « Est-ce que la totalité de l’expression humaine et de sa réussite se résume à cela : les marchés ? »

L’auteur indique un certain nombre de références

Des livres sur la fin du Pétrole:
The End of Oil: On the Edge of a Perilous New World, by Paul Roberts (2004)
Out of Gas: The End of the Age of Oil, by David Goodstein (2004)
PowerDown: Options and Actions for a Post-Carbon World, by Richard Heinberg (2004)
High Noon for Natural Gas: The New Energy Crisis, by Julian Darley (2004)
Hubbert's Peak: The Impending World Oil Shortage, by Kenneth S. Deffeyes (2003)
The Party's Over: Oil, War and the Fate of Industrial Societies, by Richard Heinberg (2003)

Principales sources sur le pic pétrolier

Deux conférences sur ce sujet et ses implications sur notre civilisation ont eu lieu en 2003 à Paris et 2004 à Berlin, l’auteur y assistait. Dans ce même laps de temps, suffisamment avertis de la réalité de ce pic pétrolier atteint, de grands medias comme CNN, BBC, New York Times, The Economist et bien d’autres commencent à changer de cap lentement en se détournant un peu de leur habituel ‘’façonnage’’ d’opinion (formatage ? ).

De quoi faire le point avec quelques publications

"The End Of Cheap Oil" - National Geographic (cover story), June 2004.
"What To Use When The Oil Runs Out" - BBC, April 22, 2004
"Adios Cheap Oil" - Interpress News Agency, April 27, 2004
"G7: Oil Price Threatens World Economy" - Moscow Times, 4/26/04
"World Oil Crisis Looms" - Jane's, 4/21/04
"US Procuring The World's Oil" - Foreign Policy in Focus, January 2004
"Are We Running Out Of Oil? Scientist Warns Of Looming Crisis" -
ABCnews.com, 2/11/04
"Blood, Money, And Oil" - US News, 8/18/03
"Soaring Global Demand For Oil Strains Production Capacity" - Wall Street Journal, 3/22/04.
"Check That Oil" - Washington Post, 11/14/03
"China's Demand For Foreign Oil Rises At Breakneck Pace" - Knight Ridder, 1/26/04
"World Oil And Gas Running Out" - CNN, 10/02/03
"Debate Rages On Oil Output By Saudis In Future" - New York Times, 2/25/04
"Fossil-Fuel Dependency: Do Oil Reserves Foretell Bleak Future?" - San Francisco Chronicle, 4/02/04
"The End Of The Oil Age: Ways To Break The Tyranny Of Oil Are Coming Into View. Governments Need To Promote Them" - The Economist, 10/23/03


Pétrole Irakien : le pétrole de tous les dangers


Non seulement on va vers une pénurie certaine mais selon l’article du Dr Siegfried Tischler, paru dans le n° 35 de novembre 2004 de la revue Nexus, le pétrole irakien ne pourrait plus compter dans l’approvisonnement.


« Toute matière fossile est par définition appelée à s’épuiser. En continuant de prévoir la ‘’fin du pétrole’’, l’industrie pétrolière caresse subrepticement l’esprit de l’homme de la rue avide de pouvoir. Plus la fin de l’énergie fossile est proche, plus il est aisé de justifier une flambée des prix. De cette manière, le citoyen moyen est pris au piège : il accepte n’importe quel prix à la pompe alors que des nations entières ne voient rien de mal à prendre le sentier de la guerre pour asseoir leur puissance. »


Sur ce sentier de la guerre, on peut se demander si les américains ont fait le bon choix de bombarder (déjà) l’Irak et de plus avec des bombes à uranium appauvri ? Sans parler des conséquences sanitaires désastreuses pour la population irakienne et les soldats américains sur place
(ils n’ont déjà pas de matériel de protection suffisant et ont protesté vigoureusement cette semaine, protestation reprise par leur président qui dit presque :  mais pourquoi la plus grande armée du monde est-elle si mal équipée) ndlr : de qui se moque-ton !

« Dans le Mississipi, une étude du Dr Laurent Moret portant sur 151 vétérans de la 1ère guerre du Golfe a révélé que 67 % de tous les enfants conçus par ces soldats après leur passage en Irak étaient nés sans yeux, sans oreilles et même sans cerveau, avec des malformations congénitales monstrueuses.
Le Pentagone et l’ONU ont estimé que les USA et l’Angleterre ont utilisé 375 tonnes d’uranium appauvri pendant cette 1ère guerre en 1991…Il faut savoir que ces mêmes armées ont déversé de 1100 à 2200 tonnes de bombes à uranium appauvri de Mars à Avril 2003. »

L’auteur de l’article considère que l’Irak a été transformé en poubelle nucléaire et que, lorsque la vérité concernant cette utilisation de l’Uranium éclatera, alors la deuxième plus grande réserve pétrolière de la planète restera enfouie.


Nos commentaires


En reprenant le titre de la BBC


“Que pourrons-nous utiliser quand il n’y aura plus de pétrole ?


Quelques unes de nos réflexions… sans prétentions.


Ces pénuries annoncées vont effectivement entraîner du chômage en amont et en aval. Le chômage induit par la fermeture des puits de pétrole encore en exploitation pour peu de temps (à l’échelle planétaire c’est quasiment zéro) pourrait se résorber dans des transferts de technologies et dans le développement (si possible accéléré de nouvelles). On nous a dit parfois qu’avec des moteurs-générateurs à énergie libre on allait mettre tout le monde au chômage. Déjà, vu les difficultés et les barrages faits aux technologies qui dérangent, nous ne nous faisons aucune illusion : cela ne pourrait pas arriver en masse et se confronter brutalement à l’existant.

Si vous avez eu la patience de lire la page jusque là vous avez bien vu que le DoE a rendu sa copie avec avis plutôt mollasson par rapport à la fusion froide. Si cette recherche était ‘’boostée’’ elle pourrait faire arriver sur le marché nombre d’appareils basés sur la fourniture de calories, alors que les promesses de la fusion chaude ne sont pas pour tout de suite et font encore partie du système centralisé de production d’énergie..

Nous pensons toujours que des transferts de technologies décidés après consultation de tous les acteurs sociaux , permettraient au contraire de créer des emplois proches des gens, rénovant le tissu social plutôt troué dans le monde rural particulièrement.

Cette vue n’est pas utopique, même si elle suppose tout de même une volonté politique sous-jacente. Face à une crise d’une gravité sans précédent, paralysant l’économie de tout un pays, les dirigeants seraient-ils toujours liés aux lobbies ? sans tenir compte de la grogne populaire et de l’écroulement de l’économie ?


Alors, que pourrons-nous utiliser quand il n’y aura plus de pétrole ?


Ne soyons pas naïfs, si notre réflexion nous fait faire un petit bout de chemin dans ces problèmes, avec seulement le bagage du citoyen lambda, d’autres spécialistes de ces questions se penchent dessus, et depuis plus longtemps qu’on ne peut sans doute l’imaginer.

D’aucuns pensent même que cet engagement des pétroliers sur les biocarburants pourrait se révéler être une mainmise – encore - sur le consommateur. Ils apparaîtraient alors comme les sauveurs de la situation, grâce à eux  : on pourrait continuer de rouler. Il suffit d’adapter les moteurs au niveau allumage et recalibrage de l’injection pour supporter les nouveaux mélanges de carburants verts.

Et en prime ces sauveurs apporteraient une solution en agriculture.

Le scénario est loin d’être aussi irréaliste. Actuellement les petites propriétés agricoles disparaissent, soit totalement ou phagocytées par de plus grandes. Il suffirait que les subventions baissent ou s’arrêtent pour que se libèrent des hectares et des hectares de terres de paysans ruinés, sans compter les millions d’hectares déjà en jachère.

A ce moment là, qui pourra avoir les moyens d’acquérir des domaines de 300 ha et plus ? Certainement pas les jeunes agriculteurs qui ne seraient plus suivis par les banques puisqu’ils n’auraient plus de subventions. Resteraient alors les sauveurs, les agropétroliers reconvertis dans la production du bio carburant (on dit bio mais enfin…).

N’oublions pas que, de nos jours, dans le monde, des paysans sont contraints de laisser tomber leurs cultures vivrières pour faire pousser le pavot ou la coca, et c’est leur seul moyen de survie…


Voici un court extrait d’un article (découvert lors de la préparation de cette page) de Alain Jemain, paru dans L’Usine Nouvelle n° 2940 de novembre http://www.usinenouvelle.com
Article intitulé :


« Les bioraffineries sur la voie de l’industrialisation : du biocarburant obtenu à partir de résidus forestiers ou de cultures annuelles, c’est aujourd’hui envisageable. Un pilote industriel devrait bientôt démarrer en France. »


"Actuellement des équipes du CEA, de l’IFP (Institut Français du Pétrole) et du CIRAD (Centre de coopération International de Recherche Agronomique pour le Développement) mènent des recherches qui portent aussi bien sur le matériel que sur la culture de végétaux afin que cette nouvelle filière soit rentable. L’objectif est de produire 2 à 3 tonnes d’hydrocarbures par hectare...

...Des projets tous azimuths : Shell en Suède, au Canada et en Australie, DuPont aux USA, les Finlandais VTT et Sydkraft, Volkswagen ont également engagé des projets pour produire des biocarburants, de l’hydrogène, de la chaleur et/ou de l’électricité avec d’importants soutiens des états et des régions. Dans le sillage de ces expériences, la commission européenne devrait très prochainement annoncer un programme d’action biomasse. Et l’OCDE dans un rapport rendu public début septembre, affirmait que la biomasse et les bioproduits constituaient ‘’ une option durable pour remplacer les combustibles fossiles et fournir massivement énergie et matériaux’’. A condition, bien sûr, que les gouvernements changent de stratégie et encouragent, par des incitations financières, les technologies innovantes. "

Et si, comme certains le pensent – judicieusement - ces agropétroliers arguant d’une volonté due à la nécessité d’augmenter encore plus la production, pensaient introduire dans les champs des cultures adéquatement modifiées génétiquement ? Pas possible ? Pas si sûr. Après tout l’argumentaire serait facile : ce sont seulement des plantes OGM qui ne se mangent pas, donc pas de risques puisque personne ne boit le contenu du réservoir de sa voiture. Mais, face à la pénurie de carburant et devant la nécessité de se déplacer ‘’ça’’ passerait facilement et pendant ce temps-là les pollens OGMisés s’envoleraient tranquillement dans toutes les campagnes. (2)

 

Petit couplet optimiste


En attendant, de notre côté, sans avoir la panacée nous pensons avoir apporté notre petite pierre à la construction d’un monde pouvant survivre :

les réalisations de PMC Pantone ou des moteurs adaptés et montés façon Pantone se multiplient

des professeurs se mettent à expérimenter

des élèves de grandes écoles choisissent leur TIPE (1) sur ce système

l’effet boule de neige est maintenant bien amorcé.


Les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à s’équiper de ce système si simple et qui leur permet de substantielles économies tout en polluant pratiquement plus.

Rien qu'avec ce système, d'irréductibles ''gaulois'' arriveront toujours à s'en  sortir et même à aider les autres et inventer d'autres choses et / ou tirer un parti astucieux de ce qui leur tombera sous la main . On dit ''impossible n'est pas français'' n'est-ce pas !

Et puis pourquoi des états moins’’ coincés’’ que d’autres n’adopteraient-ils pas ce type de technologie si simple et économique ?

S’ils ne le font pas, de toutes façons, la société civile le fera, les français en général et surtout les agriculteurs sont des as du système D, et heureusement ! Voir ou revoir l’article " L’autarcie énergétique dans le monde agricole de MM. Plas et David"


GARDEZ ESPOIR, IL Y A PLEIN DE BONNES VOLONTES QUI TRAVAILLENT DISCRETEMENT MAIS TRES CONCRETEMENT ET QUI LE JOUR VENU SERONT BIEN APPRECIEES PAR LEUR ENTOURAGE.

Merci à tous ceux qui en sont les acteurs

(1) voir pages 6 et 7 ENSI Saint-Etienne http://www.scei-concours.org/tipe/rapport_2003/sujet_c_pt.pdf pages 6 et 7 particulièrement, toutefois les termes moteur Pantone sont encore inadaptés
(2) C’est d’ailleurs la commission européenne qui a donné son feu vert pour les OGM alimentaires


« Lettre ouverte au monde »
par Eugène Mallove

Après toutes ces lignes plutôt sombres (on vous l’accorde), les extraits du document qui suit ont vraiment tout leur sens.


Il s’agit d’une « Lettre ouverte au monde », document qui avait été publié sur le site de http://www.infinite-energy.com et dont on peut trouver aussi l’intégralité sur Eugene Mallove's Open Letter to the World


Universal Appeal for Support for New Energy Science and Technology


Ce texte du Dr Eugène Mallove avait été adressé à Richard Hoagland de Enterprise Mission le 14 mai 2004, deux jours avant que Eugène Mallove ne soit assassiné.


Il est toujours d’actualité : en voici un extrait


’ Dans un article de Science du 1er novembre 2002, 18
experts (ndlr : encore 18, décidément !) ont dit avoir examiné toutes les alternatives comprises et admises de manière classique aux carburants fossiles et leur avaient trouvé à toutes de ‘’sévères insuffisances ’’ dans leur capacité de traiter les problèmes d’écologie tout en correspondant aux besoins croissants d’énergie de la planète.

Le Pr de Physique Martin Hoffert, dirigeant ce groupe de recherche a dit à la presse que les USA devraient entreprendre en urgence un programme - catastrophe - de recherche en énergie, comme le projet Manhattan pour la bombe atomique ou les missions lunaires Apollo. Selon le New York Times du 4 novembre 2003, Hoffert a déclaré que nous aurions besoin de 6 ou 7 de ces méga projets fonctionnant simultanément…Nous devrions nous préparer à investir plusieurs centaines de milliards de dollars dans les dix à quinze prochaines années.’’

‘’Eh ! bien’’ poursuit Eugène Mallove ‘’j’ai des nouvelles pour ces experts : les solutions à nos problèmes énergétiques sont à portée de la main et elles exigent bien sûr de la recherche et des financements au début mais pas les milliards de dollars généreusement alloués par le gouvernement que ces ‘’experts’’ de l’Establishment sont habitués à recevoir.

Ce qu’il faudrait plutôt, ce sont seulement plusieurs dizaines de millions de dollars pour créer de solides prototypes de générateurs électriques basés sur de nouvelles découvertes de la physique des énergies – découvertes qui ont déjà été faites. C’est ce dont parle cet Appel: sensibiliser les gens et lever des fonds pour ces sources d’énergie alternatives radicales sur lesquelles des milliers de chercheurs travaillent depuis longtemps et sans aides.

A la question : pensez-vous que la science moderne ait survolé ou ignoré des découvertes scientifiques majeures, qui, si elles avaient été développées dans des technologies auraient révolutionné pratiquement tout dans notre civilisation ?

La réponse du Dr Mallove est : C’est cela ! je ne vais pas vous dresser le catalogue des multiples horreurs et problèmes de ce monde qui pourraient être réduits ou éliminés avec l’utilisation dans les technologies largement répandues d’aujourd’hui d’une nouvelle forme d’énergie abondante, sûre et propre…

…Nous avons besoin de votre soutien pour aller plus loin dans cette voie et atteindre notre destination commune : un monde où l’énergie serait abondante, propre et sûre et provenant de sources n’ayant aucun contrôle géopolitique centralisé.


Un petit rappel : Eugène Mallove était scientifique et ingénieur, muni de deux diplômes du M.I.T.et d'un doctorat de  Harvard. Il a toujours réfléchi à la façon dont pouvait fonctionner le cosmos, aventure difficile, excitante mais sans fin, face à ceux qui affirment tout savoir. Il a aussi écrit de nombreux articles et participé à de nombreuses émissions de radio nationales dont Voice of America ainsi que des livres :The Quickening Universe: Cosmic Evolution and Human Destiny (1987, St. Martin’s Press), The Starflight Handbook: A Pioneer’s Guide to Interstellar Travel (1989, John Wiley & Sons, en collaboration avec le Dr. Gregory Matloff), et Fire from Ice: Searching for the Truth Behind the Cold Fusion Furor (1991, John Wiley & Sons) avec l’approbation de Julian Schwinger (prix Nobel).

Avec sa fondation, New Energy Foundation, prolongée par la revue Infinite Energy rédigée par des scientifiques, ingénieurs et journalistes experts, Mallove travaillait principalement sur la promotion de 3 domaines d’études porteurs d’espoirs justifiés :

- la Fusion Froide

En février 2000, suite à un plaidoyer de Arthur C. Clarke auprès de la Maison Blanche, il a rédigé un mémo ‘’Etrange naissance de l’âge de l’eau combustible’’ reçu et vu par l’administration Clinton puis Bush : l’accusé de réception a été un simple ‘’merci’’.
Le précédent congrès sur la Fusion Froide (ICCF10), tenu au M.I.T. a permis de voir des expériences importantes dont celles d’une société israelienne  Energetics Technologies

- L’énergie du Point zéro ou ZPE

Les brevets et travaux des années 1990 des Dr. Paulo et Alexandra Correa * de Toronto. Avec le Dr Harold Aspden (ancien chef des opérations brevets pendant 20 ans chez IBM) ils ont fourni des explications convaincantes basées sur des expériences concrètes à savoir que leur réacteur PAGD peut extraire de l’énergie du ‘’vide’’ (une vidéo de 2003 d’un de leurs appareils en fonctionnement est visible sur www.aetherometry.com/cat-abrimedia.html )
Des essais réussis de leur PAGD ont été faits par exemple par Israel Aircraft Industries (IAI) et Ontario Hydro, malheureusement sans suite commerciale. L’ancien dirigeant de IAI, Uri Soudak, aux USA, continue encore de travailler sur ce projet …

- Troisième voie d’étude de NEF :

L’énergie thermique (en particulier de l’agitation moléculaire). Certes ce genre d’étude contredit la 3ème loi de thermodynamique mais selon le Pr Daniel P. Sheehan (Editor, American Institute of Physics, Conference Proceedings, #643, 2002) il ressort que des scientifiques tout à fait sérieux pensent qu’il est possible de convertir l’énergie ambiante en énergie utilisable. Des résultats de simulations précises de ce genre d’appareils ont été publiés dans des revues vérifiées par d’autres scientifiques. **

Il faudrait de 2 à 5 ans pour arriver à un stade qui déclencherait par la suite (comme cela a été pour l’avènement du PC ou d’Internet) des financements en cascade. Et ce serait le cas pour d’autres fonds qui abonderaient alors pour convertir les infrastructures à la Nouvelle Energie.


Cet appel ayant été publié quelques mois avant la disparition du Dr Mallove, une des dernières phrases du texte a une résonance particulièrement triste car il espérait au milieu de nos jours sombres que le monde vivrait avec l’espoir tout à fait réaliste d’être à l’aube de l’avènement d’une énergie abondante, propre, et sûre …rien ne l’aurait rendu plus heureux…

* http://www.aetherometry.com/website.html
** voir aussi le rapport Westlund (que nous n’avons pas encore le temps d’étudier) http://www.pureenergysystems.com/news/2004/07/02/6900030WestlundtechThermodynamics/index.html