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ENERGIE - DES SOLUTIONS POUR PRODUIRE SANS DETRUIRE L'ENVIRONNEMENT"Il n'y a pas de crise de l'Energie, mais simplement une crise d'Ignorance" B. Fuller
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Page créée le 31/03/2006 - mise à jour le 05/03/2007
Chaque montage de PMC Pantone est fait sous la responsabilité des expérimentateurs et utilisateurs.
En France -
île de Ré
(17)
par Marc C. |
Automobile : détails AUT19
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Citroen AX Diesel |
Quanthomme : Merci à Marc pour ce reportage sincère, et plein d'humour !
Dernière minute, Marc nous dit :
"Pour ce qui est des collègues de mécanique auto, j'ai
enfin pu leur "montrer quelque chose qui marche" et ils sont intéressés.
Nous attendons d'avoir passé les 2000 km pour faire un contrôle de pollution."
Système « G » Pantone sur AX diesel à 218000 km
" Un collègue m’avait montré les pages de Quanthomme il y a quelques années
(2000 ?), j’ai balayé les informations sur Pantone d’un revers de main. Puis en
Octobre 2005, en réaction aux questions d’un ami ayant vu un reportage TV sur
France3, j’ai épluché plus sérieusement les infos sur Internet avant de me «
lancer » !
Mon but premier est de réduire la pollution, le deuxième d'économiser le
carburant, le troisième de "montrer" le fonctionnement pour "faire école". D'où
le choix d'un "bulleur didactique" dans l'habitacle.
Bricoleur très amateur opérant seul dans son coin, j'ai eu quelques difficultés
que je partage dans ce post. J'espère vous éviter mes déconvenues.
1 - Réflexions et angoisses
2 - Le montage
3 - Pourquoi ça marche pas ?
4 - Que faire ?
5 - Le bulleur "didactique"
6 - Ouf, ça marche !
7 - En projet…
1 - Réflexions et angoisses
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Première opération : évaluer la place disponible après enlèvement de la tuyauterie d’admission et d’échappement .
L’écran thermique (tôle au centre) sera finalement découpé à la
cisaille en partie haute, afin de laisser passer la partie haute du réacteur…
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Après moult mesures et tests d’encombrement, découpe de la canalisation verticale d’échappement. Alea jacta est ! Admirez au passage la belle couche de suie d’origine, visible en sortie basse ! |
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2 - Le montage
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Le réacteur est un tube inox de 15/21 récupéré à la ferraille, la tige intérieure est une tige inox de 14 mm de diamètre et 17 cm de long (longueur d’origine, non-retaillée) poussée par une tige filetée inox de 5mm, soudée sur la navette puis coupée en « V » à l'autre extrémité pour prendre appui sur l’écrou en partie basse. Des « boulettes » de soudure assurent le centrage dans le tube (à affiner, la tige a tendance à « cogner » contre les parois à froid). |
Le filetage du tube inox m’a donné du fil à retordre, à cause d’un étau un peu faible. Si j’avais mieux lu les pages de M.
David, j’aurais su qu’il suffisait de braser des raccords cuivre aux
extrémités ! |
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Après des heures de gesticulations par dessous, puis par dessus – oups ! boulon tombé dans la fosse, je redescends… Pipe et tuyauterie d’échappement raccordée. Tiens, déjà minuit ? Ouf… |
Fixé par collet battu sur l’échappement,
le tube 12/14 cintré au sable (bien purger à l’air comprimé après !) passe
de justesse sous la pipe d’échappement, pour aboutir dans le boîtier
filtre à air intégré à la pipe d’admission. |
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Détail de l’arrivée d’air avec l’axe du
clapet de fermeture, qui sera découpé dans le couvercle d’une boite de
concentré de tomates. (J'ai oublié d'en faire une photo, mais flemme de
redémonter la durite !). Le clapet repose sur un méplat de la tige,
réalisé à la lime. |
3 - Pourquoi ça marche pas ?
Le tuyau souple (de douche) raccordé au réacteur, passe par une réservation (destinée aux modèles anglais ?) et aboutit sous la boîte à gants. Car dans un premier temps, le but c’est de « voir ce qui se passe » et aussi de pouvoir le montrer "en live" aux incrédules… |
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Premier essai. Le tuyau est raccordé à un bulleur provisoire, constitué d’un bidon lave-glace de 5l, rempli d’eau chaude. Un tuyau plongeur assure l’arrivée d’air du bullage. Un tour de clé, 10 km de route et… bide total ! |
4 - Que faire ?
Après une nuit de cogitation, analyse du dysfonctionnement :
- Il faisait froid (7°C), l’échappement est resté à peine tiède. Il faudra
l’isoler.
- même en faisant bouillir l’eau avant de la verser dans le bidon, elle devient
rapidement trop froide. Lorsqu’elle était chaude, c’est l’échappement qui était
froid…
- L’air passe par des fuites au raccord sur le bidon plutôt que par le tube
plongeur.
- Le tuyau de douche est trop long (pertes de charge) et pas isolé. En soufflant
dans le tuyau, j’entends le gargouillis de l’eau liquide qui s’est condensée au
point le plus bas, sous l’échappement.
- Le volet d’entrée d’air côté filtre doit être d’avantage fermé.
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Remèdes :
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5 - Le bulleur "didactique"
Deux bougies de préchauffage en série, reliées par leurs masses, plongent dans une boîte de conserve (celle dont le couvercle a servi à faire le volet !). Eviter le contact entre les électrodes et le couvercle (là c'est pas une blague). Le tube plongeur en cuivre assure l’arrivée d’air. Il sera isolé par un bout de manchon. |
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Un fil de cuivre
relie les « crayons » de préchauffage pour améliorer la rigidité et
surtout mieux diffuser la chaleur ! (10A soit 120W). Une vis relie le
support de bougies au couvercle, les cosses devant rester isolées de
l’extérieur… Oui oui, pour les sceptiques, la boîte a bien été vidée ! |
Tout est en place
: le tube plongeur assure l’arrivée d’air et le remplissage par la
nourrice (bouteille verte), à utiliser tous les 15 km environ : petit
arrêt près de la plage avant de franchir le pont de Ré. Un de ces jours,
j'irai chercher de l'eau de mer au passage... NB : "l'ombre" sous le pot n'est pas une flaque d'eau mais un joint mousse de chasse d'eau pour maintenir le bocal sur le tapis...
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Cliquez pour voir la vidéo (5Mo)
6 - Ouf, ça marche !
Sous l'habitacle…
Une minute après avoir branché la prise sur l'allume-cigares, la température de
l'eau atteint 35°C, le bullage peut commencer de façon "efficace". A froid,
l'eau se recondense aussitôt dans le tuyau et retombe dans le bulleur… Pas de
régulation de température (à venir), mais l'eau ne dépasse pas 80°C en roulant,
la température retombant de 2 à 5°C à chaque gros appel d'air frais...
Derrière le véhicule…
Pour voir si le moteur "brûle" bien l'eau, il suffit de passer la main en sortie
du pot d'échappement pour sentir l'humidité qui s'en dégage. J'ai fait remarquer
à un collègue l'absence de fumée noire malgré l'obturation (partielle) de
l'échappement, mais il m'a fait remarquer un dépot de suie au sol :
manifestement la trace du "nettoyage" du circuit d'échappement...
Les performances
Déception pour les sensations. Aucun changement dans la conduite (toujours aussi
molle !), si ce n’est que le moteur avale l’eau « sans broncher », c’est déjà
étonnant. Et comme le régulateur centrifuge de la pompe à injection maintient la
vitesse moteur constante à l’appui sur la pédale, ce n’est qu’en faisant le
prochain plein que je saurai si « ça marche » !
L’essai en conduite routière (90 km/h maxi !) montre un « trou à l’accélération
» (1 à 2s) entre l’écrasement de la pédale et l’apparition de bulles dans le
bulleur. Ce qui pourrait expliquer en partie les résultats inférieurs à ceux des
tracteurs en matière de consommation.
Inversement, à la décélération, les bulles entrent en quantité dans le réacteur,
alors que la pompe est au ralenti). Il faudrait peut être envisager une sorte de
« pompe de reprise » injectant de l’air comprimé à l’accélération pour forcer le
bullage ? Peut-être par repiquage sur le reniflard. A méditer…
La consommation
La consommation d’eau pour les premiers 45 km, correspond à 2 demi-bocaux, soit
en extrapolant « à la louche », à moins de 50 cl pour 100 km. En agrandissant
les trous de bullage (2,5 mm), la consommation d’eau a doublé le 2ème jour. En
tout cas, 1,5 litre/100 km paraît un maximum. La boîte de conserves rouillant à
vue d'œil, le moteur risque également de "brûler" de l'oxyde de fer ! Mais pour
trouver des boîtes en inox...
Concernant le carburant, au bout de 250 km la jauge est descendue "normalement",
c'est à dire lentement : l'AX D détenait le record de consommation avant
l'apparition des TDi et autres Hdi.
C'est encore tôt pour faire un bilan de consommation car je parcours environ 200
km par semaine, et un plein me dure habituellement 900 km (4,5 l/100). Mon but
est surtout de réduire la pollution. Mais j’espère porter l’autonomie à 1200 km
ou plus…
7 - En projet…
Je planche sur un bulleur didactique plus grand (les enfants ont accepté de
manger plus de confitures) avec chauffage électrique régulé, mise à niveau d'eau
automatique et échangeur eau / eau par le circuit de chauffage. L'air de bullage
sera prélevé sur le radiateur de chauffage de l'habitacle. Contorsions en vue...
Naturellement, le bocal en verre sera abandonné avant les prochaines gelées au
profit d'un bulleur en inox caché sous le capot, "comme tout le monde"...
Le rêve : remplacer les pipes d'admission-échappement par un échangeur complet,
pour gagner le maximum de calories. Ce qui permettrait d'augmenter le nombre de
réacteurs (type 205D "G+").
Le jeu aux soupapes étant quasiment nul, il faudra vraisemblablement le régler
bientôt, car elles devraient logiquement s'enfoncer dans leur logement après
décalaminage, d'où perte de puissance à la clé ! Les 50 CV de cette trottinette
vont en pâtir.
Si tout se passe bien, rendez-vous dans 3 mois pour un bilan pollution /
consommation ? En attendant d'équiper le 806 TD familial et la Twingo de
madame...
Bonne bricole à tous !
Pour toute remarque, critique ou suggestion, voir le mail "
Complément d'informations au 05/03/2007
Marc nous dit : "J'ai remis l'AX "sur l'établi" pour développer un système "G+" ultra compact à partir des infos glanées essentiellement sur le forum econologie. "
Voir ici : http://www.econologie.com/forums/citroen-ax-1-4-diesel-vt3180.html