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Page créée le 20/03/2006 - mise à jour le 11/05/2006 -  dernière MàJ 28/12/2006

 

Les "mini-soleils"

Voici le compte-rendu illustré d'un de nos fidèles lecteurs passionné de science qui nous offre ses "lumières".  Ses expérimentations vont du "petit motoculteur sur banc d'essai avec 50/50 eau /essence utilisant bougie et carbu à vapeur bricolé sauce Pantone (sans bulleur)", aux Stirling, et CFR en passant par le Lifter. (publiés au 30.12.2004)

Encore tous nos remerciements !

Tout commence par un bon conseil :

"Ces manipulations demandent évidemment une prudence en conséquence ; expériences à ne faire qu'en extérieur ou dans un courant d'air en se tenant à bonne distance du plan de travail et des émanations (très haute tension, monoxyde de carbone et vapeurs métalliques toxiques, rayons X probables...).

La reproduction de ces tests est à vos propres risques et toute responsabilité est déclinée concernant les éventuels dommages matériels ou physiques causés.

De petits plasmoïdes (10 à 15 mm de diamètre), véritables flammes, peuvent être produits avec une alimentation  Très Haute Tension d'écran vidéo d'ordinateur avec 100 w  de consommation (146 W de puissance totale mesurée avec un contrôleur branché sur l'alimentation secteur du moniteur ; 46 W de consommation pour le moniteur, THT déconnectée). Cela s'apparente aux chalumeaux à plasma bien connus dans l'industrie.


Ces expériences, après quelques brèves étincelles de la THT et la mise à feu, sont accompagnées d'un son strident typique de l'oscillation résonante d'un plasma dû, je pense, au circuit RLC constitué par le secondaire du transfo THT, de la résistance de puissance de 5,6 K placée en série avec l'anode et la capacité formée par les électrodes. Au sein de ces mini-soleils, ou boules de foudre en miniature, l'extrémité de fines lamelles comme le Jex en acier inox (photo n°5), une fine pointe, ou  une aiguille à coudre, sont non seulement fondus, mais brûlés et pulvérisés.

Le plus impressionnant est l'usage d'un fort filament de tungstène qui brûle à son extrémité en donnant une flamme d'un blanc ardent difficilement soutenable sans protection visuelle. On y remarque, avec le diaphragme de l'appareil photo presque fermé au maximum, une petite sphère de plasma de 12 mm, sans contact apparent avec l'eau, entourée comme d'une corolle de gaz luminescent s'envolant parfois en fumée (photos 3, 4 et vidéo). 
 

Une fine tige de support de filament de lampe à incandescence de puissance (alliage spécial) produit à son extrémité, après combustion, une petite calotte sphérique, à l'aspect noir, dur et vitreux du silicium, produisant sous tension, un petite bille lumineuse (de plasma ?) dont les liens électriques (flammèches jaillissantes) visibles au début entre les électrodes vont peu à peu en s'amenuisant, laissant place à une lumière stable remarquablement silencieuse (photo 1). On peut produire ce même plasma sans eau (photo 2) mais en enduisant l'extrémité de l'anode d'un peu de cire d'abeilles (de plus en plus conductrice à mesure que s'accroît sa température). Je ne puis pas  faire un bilan énergétique, n'étant pas équipé pour cela et puisque que le contact de la cathode avec l'eau dans le but de mesurer son évaporation anéantit évidemment tout plasma.

C'est de l'eau distillée sans adjonction qui est employée. Le plasma se produit uniquement sur la cathode. Enfin, lorsqu'on branche une bougie de moteur à cette très haute tension (ici cathode filament de tungstène : photos 6, 7) cela donne un peu le résultat du système de la FireStorm de Robert Krupa, mais bien inutile puisque la fine cathode employée ici (photo 6) est consumée en quelques secondes. Le caractère spectaculaire provient évidemment de la finesse des cathodes ; un gros clou ne donnera pas de plasma sphérique, mais une flammèche bleutée moins intense qu'une flamme de briquet. En fait, nous avons là une autre manière d'expérimenter le pouvoir "carburant" des métaux. Des tiges de graphite comme cathodes donnent également des résultats très lumineux, avec beaucoup de monoxyde de carbone en prime... Danger !

La ligne verticale violette sur les photos est un reflet parasite dû à l'optique de l'appareil photo.

 

 Bougie d'allumage auto à plasma THT

 Plasma THT tungstène

  

Conclusion :

Comme dans le cas de l'aquafuel, il semble que l'enveloppe externe de gaz incandescent qui forme ces plasmas n'est pas à une très haute température comme c'est le cas au cœur, sur une région vraisemblablement minime à l'extrémité de la cathode, laquelle se consume. En effet, l'isolant plastique du fil électrique, à proximité, ne subit aucun dommage même léger. Sur la bougie, le fin crochet de cuivre soutenant le brin de tungstène, de même l'armature de nickel, supportent sans broncher les jets de flammes électriques pourtant capables de brûler du papier ou du bois. Par conséquent, dans ces tests plus impressionnants qu'efficaces, le fort rayonnement lumineux de l'espace gazeux qui forme le plasmoïde n'est pas un critère de haut rendement thermique ; ce qui semble aussi être confirmé à contrario par l'expérience de Pierre Corbeil qui, en mêlant du charbon à l'électrolyte du CFR sous un champs magnétique colinéaire au champ électrique, obtient un "plasma" sombre mais avec une efficacité thermique augmentée...
 
Toutefois, grâce à la très haute température produite par le cœur de ces plasmas, pourquoi ne pas tenter de brûler de l'eau... ne peut-on pas penser qu'une injection d'eau sur ceux-ci serait suivie d'une augmentation de puissance du plasma par la combustion de l'oxygène et de l'hydrogène dissociés (ou si l'oxygène brûle le métal, du moins l'hydrogène restant pourrait réagir suivant Langmuir : H + H > H 2 + 422kJ). En effet, à la pression atmosphérique il suffit au maximum de 2000 °c pour dissocier l'eau ; or le tungstène fond à 3400°c ; mieux que cela, ici, il est même vaporisé...


L'expérience a montré que de la vapeur d'eau projetée sur ces plasmoïdes atténue plutôt leur puissance lumineuse ; de fait elle tend à les refroidir, en partie en raison de la trop grande quantité injectée par les moyens ordinaires disponibles. Cette vapeur ne pénètre d'ailleurs pas au centre, mais elle est plus ou moins repoussée par les gaz chauds qui s'échappent de la petite boule de feu, comme d'ailleurs on le constate dans les expériences des plasmas immergés : seule une faible fraction de l'eau est dissociée, le reste bouillonne sous l'effet de la chaleur et de la pression mais ne semble pas pénétrer le centre du plasma où la température est maximale.


Le défit est donc le suivant : de même que quelques gouttes d'eau jetées dans un grand brasier ardent ne le refroidissent aucunement, bien au contraire, augmentent sa force et sa vivacité, peut-être pourrait-on produire une augmentation progressive de la puissance thermique de tous ces plasmoïdes si on parvenait à injecter en leur centre (difficulté par rapport à la matière de l'adducteur pouvant supporter cette température) seulement quelques moles ou molécules d'eau, croissantes en quantité et régulées avec précision suivant la réaction du plasma (autre difficulté). "
                                              P.T.


 

 

N'oubliez pas ! "Ces manipulations demandent évidemment une prudence en conséquence ; expériences à ne faire qu'en extérieur ou dans un courant d'air en se tenant à bonne distance du plan de travail et des émanations (très haute tension, monoxyde de carbone et vapeurs métalliques toxiques, rayons X probables...).
Les tests doivent être brefs (max.. 10 sec.), à cause de l'échauffement de la platine vidéo du moniteur non prévue pour fonctionner longtemps à cette puissance.
La reproduction de ces tests est à vos propres risques et toute responsabilité est déclinée concernant les éventuels dommages matériels ou physiques causés."

 


12.04.06 : Un lecteur, André C. nous communique ceci :

"En partant de l'expérience de JL NAUDIN j'ai déjà filmé des plasmoïdes dans un micro-onde mais avec des contraintes qui ne favorisent pas les images.

Vous trouverez aussi des images d'un plasmoide avec injection d'eau. " signalé par

Vous pouvez voir les images et petits films sur son site  www.imagetech.fr
 et plus précisément dans les pages suivantes

http://perso.wanadoo.fr/imagetech/VideoRapide/VideoPageVideo/dosPlasmo/Plasmo.html
http://perso.wanadoo.fr/imagetech/VideoRapide/VideoPageVideo/dosPlasmoTer/PlasmoTer.html
http://perso.wanadoo.fr/imagetech/VideoRapide/VideoPageVideo/dosPlasmobis/Soleil.html

Merci à ce lecteur expérimentateur attentif  !

Nous ajoutons cette image extraite de la revue CERN Courrier d'Avril 2006

 


Expériences sur les plasmoïdes au 09/11/2006

Voici quelques images sur les résultats des petits plasmoïdes avec projection d'eau.

C'est le même système que précédemment utilisant une cathode de filament de lampe à incandescence en tungstène avec une projection d'eau à l'aide d'un simple vaporisateur manuel. On voit d'ailleurs les diverses ondées s'abattre sur l'arc tantôt refroidissant la flammèche de plasma qui prend sur son pourtour une couleur jaune orangée, typique de la présence d'eau et de son effet refroidissant, tantôt favorisant son allumage, semble t-il, avec de brefs et violents flashs bien visibles sur les vidéos.
 vidéo1

Ces flashs ne sont pourtant pas accompagnés des claquements caractéristiques de l'eau jetée sur le feu, mais de silence comme s'il s'agissait plutôt d'une implosion. Dans l'image extraite ci-dessous, on voit qu'une partie des projections d'eau tombant à la verticale semble s'enflammer vers le haut avec une couleur plutôt jaune-vert cette fois, en gonflant le plasma lumineux en volume et intensité de façon inaccoutumée et significative.

 

 

Ci-dessus, l'extrémité du filament, relié à la masse, trempe dans de l'eau et c'est toute la surface de celle-ci qui semble s'embraser. La vidéo,  vidéo2 en vue par vue, montre bien que l'épicentre du flash lumineux se forme sur le filament de tungstène de façon très violente, mais aussi à la pointe du fil de cuivre, ce qui n'est pas ordinaire pour le cuivre, donc l'eau pourrait bien être impliquée ici.

Un grand merci à cet expérimentateur patient qui nous transmet ses observations et documents !